Rue des Maréchaux

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Rue des Maréchaux
Image illustrative de l’article Rue des Maréchaux
Vue sur la rue des Maréchaux depuis la place Lafayette.
Situation
Coordonnées 48° 41′ 39″ nord, 6° 10′ 52″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Lorraine
Ville Nancy
Quartier(s) Ville Vieille - Léopold
Début no 1 Grande-Rue
Fin no 12 Rue d'Amerval
Morphologie
Type rue
Histoire
Création fin XIIe siècle - début XIIIe siècle
Anciens noms Rue derrière la Poterne
Rue Callebray
Rue Callebras
Rue des Fèvres
Rue des Marchaulx

Carte

La rue des Maréchaux est une voie de la commune de Nancy, dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Lorraine. C'est une rue piétonne ayant la particularité d'héberger un grand nombre de restaurants, raison pour laquelle elle est surnommée rue gourmande.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La rue des Maréchaux est une rue piétonne[1] située dans la vieille ville de Nancy, à proximité de la place Stanislas et de la place de la Carrière, au sein du quartier administratif Ville Vieille - Léopold.

Elle débute près de la place Vaudémont, au no 1 de la Grande-Rue, pour se terminer à une centaine de mètres à l'ouest, au niveau du no 12 de la rue d'Amerval. Sur la fin de son tracé, elle longe la place Lafayette.

Elle est parallèle aux rues Callot et Gustave-Simon.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

La rue des Maréchaux est ainsi nommée, suivant les uns, à cause des trois maréchaleries établies dans cette rue dès le XVIe siècle, ou, suivant d'autres, en souvenir de la maréchaussée lorraine[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Après avoir porté les noms de « rue de Callebray » ou « rue de Callebras », elle devient en 1551 « rue des Febvres », « rue des Marchaulx » et depuis 1700, « rue des Maréchaux »[2].

Callebray, dont elle tire son ancien nom, était un hôtelier qui vivait dans cette rue, dans la seconde moitié du XVe siècle[3].

Elle a été rénovée, et notamment pavée, en 2012-2013[4].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Maison natale du père de Victor Hugo[modifier | modifier le code]

Le général d'empire Joseph Léopold Sigisbert Hugo, père de Victor Hugo, est né au no 29 de cette rue le , dans une maison achetée le par son père menuisier[5],[6]. Hubert Juin, biographie de Victor Hugo, en fait la description suivante[6],[7] : « Dans la maison du 29 de la rue des Maréchaux, dans le quartier dit la « Ville-Vieille », étendu en longueur entre la place Vaudémont et la place La Fayette, dans ces rues sombres vouées aux échoppes et aux ateliers, naîtra Joseph-Léopold-Sigisbert ».

En 1902, pour le centenaire de la naissance de Victor Hugo, la ville de Nancy a posé une plaque commémorative provisoire sur la façade de cette maison, et a demandé à l'Association des artistes lorrains de charger un de ses membres de concevoir une plaque définitive[8] ; c'est Alfred Finot qui fut choisi, et sa plaque est toujours visible[9].

La « rue gourmande »[modifier | modifier le code]

La rue doit sa notoriété à la spécificité qu'elle présente : une grande densité de restaurants, qui occupent presque tous les rez-de-chaussées disponibles. C'est pour cette raison que les Nancéiens la surnomment « rue gourmande »[7]. Ainsi en 2018, c'était une vingtaine d'établissements qui y étaient domiciliés. En 2002, ils servaient 2 000 couverts par jour[10]. L'Os à moelle, implanté au no 22 depuis 1984, en est devenu la locomotive avec 90 places en salle et 60 en terrasse[11].

Statues[modifier | modifier le code]

Sur la façade à l'angle de la rue des Maréchaux et de la Grande-Rue se trouve une statue représentant deux putti (angelots) enlacés, en raison de l'ancien hôtel des Deux Jumeaux qui s'y trouvait[12],[13].

À l'autre extrémité de la rue des Maréchaux, sur la place Lafayette, s'élève une statue équestre de Jeanne d'Arc par Emmanuel Frémiet.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Marot et al. 1993.
  2. a et b Badel 1904.
  3. Christian Pfister, Histoire de Nancy, vol. 2, Paris et Nancy, Berger-Levrault, , p. 271 [lire en ligne].
  4. Pierre Taribo, « Terrasses nous voilà... », La Semaine, .
  5. Louis Barthou, « Le Général Hugo, 1773-1828 : Documents inédits (1) », Demain, no 10,‎ , p. 5–63 [11] (lire en ligne), repris dans Louis Barthou, Le Général Hugo, 1773-1828 : Lettres et documents inédits, Paris, Hachette, , 206 p., p. 11 [lire en ligne].
  6. a et b Hubert Juin, Victor Hugo, vol. 1 : 1802-1843, Paris, Flammarion, , 882 p. (ISBN 2-08-064209-X), p. 31.
  7. a et b Michel Caffier, Nancy : Entre les lignes, Nancy, Presses universitaires de Nancy, coll. « Littérature française », , 125 p. (ISBN 2-86480-668-1), p. 40.
  8. « La maison du père de Victor Hugo », Bulletin des sociétés artistiques de l'Est, vol. 9, no 3,‎ , p. 57 (lire en ligne).
  9. Delphine Antoine, La nudité dans l'École de Nancy : Entre académie et érotisme, Thionville, Gérard Klopp, , 230 p. (ISBN 978-2-911992-60-5 et 2-911992-60-1), p. 39.
  10. L'Hôtellerie 2002.
  11. « Restauration à thème : L'Os à Moelle, concept à louer », Néo restauration magazine, no 273,‎ .
  12. Courbe 1883, p. 435 [lire en ligne].
  13. Cuny 1974, p. 94.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]